17 oct. 2008


Hier jeudi 15 octobre, les conseillers départementaux nouvellement élus étaient conviés au siège du Mouvement, salle Jean Lecanuet, à une rencontre conviviale, dont le but, me semble-t-il, était de les tenir informer sur l'organisation de la présidence collégiale et sur la tenue des élections de section, selon un ordre du jour qui nous avait été remis auparavant.
Or le ton de la réunion d’hier soir pose questions.
Comment se fait-il, la campagne pour la présidence départementale étant passée, avec les résultats qu’on connaît, qu’il y ait encore un antagonisme si palpable entre les deux anciens candidats et leurs colistiers ?
Les différents lapsus de Pierre Creuzet tout au long de la soirée de cette réunion en disent long sur son positionnement vis à vis de la présidence collégiale dans laquelle il siège au même titre que les 5 autres vice-présidents, si on omet la place particulière de la présidence tenue par Antoine Dupin.
Il affirme devant une salle comble par deux fois, être dans l'opposition de celle-ci. Que peut-on espérer d'une telle attitude, sinon une débauche d'énergie de la part des autres membres de cette présidence collégiale, pour réparer les dégâts collatéraux de ces positions extrêmes qui ne sont jamais justifiées en réalité, sinon par le déni pur et simple du respect des règles édictées et acceptées par tous ?

Je me suis demandé ce qui se serait passé si Antoine Dupin s’était présenté contre Philippe Trotin par exemple.
Il est fort à parier que les deux hommes, travailleraient déjà ensemble et auraient oublié les joutes oratoires et les positionnements pris pendant la campagne.Cela dit, en discutant avec des militants de Strasbourg ou bien de Nice, lors de mes rencontres de Cap Esterel, des histoires comme celle-ci, comme celle qui se passe dans notre fédération, pullulent et polluent les débats internes départementaux, empêchent et retardent la mise au travail des militants, qui sont las des querelles de personnes, entretenues savamment par des petits noyaux qui refusent le verdict des adhérents du 92. Ces histoires donnent le champ libre et offrent un boulevard aux partis adverses.
Toute cette agitation est contre productive dès lors qu’elle installe une concurrence malsaine : une concurrence saine devant logiquement toujours se trouver à l'extérieur d'une équipe et non à l'intérieur.

Une amorce de réponse serait de considérer qu’avec l’arrivée de la seconde vague de militants du MODEM, proche de la gauche socialiste et des verts, un profil de militants s’est dégagé, plus amènes aux combats fratricides, et disons le tout net, plus versés dans une culture de courants qui n'existe pas au sein de notre mouvement.
Mais pouvons-nous nous permettre un tel luxe ?

Personne hier n'était capable d'apporter un argument valable pour démontrer d'hypothétique faille statutaire tant dans la démarche de cette invitation, ni dans le mode électif retenu par la collégialité.

Nous devons raison garder à la veille des échéances qui nous attendent et à quelques semaines de la mise en place des sections locales, au risque de voir obérer l'avenir politique de notre mouvement et avec lui, la chance de porter François Bayrou à la présidence, dès 2012.
http://voguehaleine.20minutes-blogs.fr/

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Adhérente ayant participé à la vie du Mouvement Démocrate depuis 2007 et suivi atentivement la campagne départementale, je pense que les antagonismes soulignés et attribués par l'auteur de l'article ci-dessus, existaient avant l'arrivée des nouveaux adhérents, dont je suis.

Il n'y a pas besoin de 'courants' ou de 'tendances' pour s'opposer dans un groupe : les personnalités suffisent à la tâche.

Dommage pour le Mouvement; assez prévisible quand on fait la somme des attaques portées durant la campagne, et, qu'on repense aux différences de conception entre les projets exposés.

Notre potentiel sera gâché si nous laissons libre cours à nos 'ego' blessés et vengeurs.

Il serait nécessaire que ceux qui ne peuvent pas encore accepter le résultat des élections, exposent calmement et précisément leurs griefs, méfiances, craintes et colères à leurs adversaires d'hier. Et,en retour, que les vainqueurs expliquent leur conception du travail en équipe et disent clairement aux plaignants ce qu'ils attendent d'eux.

Ainsi, ces équipiers co-responsables de la vie et du développement du Mouvement Démocrate dans le 92 sauront exactement à quoi s'en tenir grâce à l'opportunité de cette mise au point par l'expression de leurs sentiments, l'analyse de situation et la discussion.

Cette conciliation leur permettra d'accepter individuellement et collectivement leur statut départemental.

Elus responsables et désireux de faire progresser le Mouvement Démocrate les membres de l'équipe dirrigeante sauront alors s'ils veulent et peuvent travailler ensemble. Et, nous, simples adhérents de la base, nous comprendrons enfin le pourquoi et le comment des choses! Peut-être...

Sans une telle rencontre bâtie sur la conciliation et la volonté de travail en commun pour notre Mouvement, rien ne sera possible.

Est-ce que nous voulons faire le point à ce sujet? Est-ce que nous pouvons décider, une fois pour toutes, que le temps du travail en commun est-là? Est-ce que nous voulons et pouvons être enfin adultes et démocrates?

Claude Klein