25 août 2007

Ségolène Royal évoque une alliance possible avec le MoDem

Dans un entretien au journal Sud-Ouest à paraître demain, Ségolène Royal évoque les alliances possibles dans les mois prochains.

A la question :
- "En matière politique, les municipales seront-elles l'occasion de conclure des alliances nouvelles ?", elle répond :
- "J'ai tendu la main à François Bayrou entre les deux tours de la présidentielle parce que les Français veulent qu'on sorte de l'affrontement bloc contre bloc. Je pense qu'en effet la question se pose d'une vaste coalition de la gauche, des altermondialistes et du MoDem, sur des projets municipaux; mais pas de façon désordonnée.Sur la responsabilité et la morale politiques, la dépense publique, il y a plein de questions sur lesquelles on peut se retrouver avec les centristes, mais en évitant que ce soient des alliances à la carte, qui risqueraient d'émietter le Parti socialiste, ce qui serait regrettable. Avec le Modem, qui a refusé toute proposition, les choses peuvent évoluer."

(Source Sud-Ouest)

En 1988, Raymond Barre avait été candidat à l'Elysée contre le clivage gauche-droite

En 1988, Raymond Barre s'était lancé dans la course à l'Elysée en stigmatisant "l'archaïque" clivage gauche-droite, incarné par le Président socialiste sortant François Mitterrand et le Premier ministre RPR Jacques Chirac.
S'adressant "à la réflexion et au bon sens des Français", soutenu par l'UDF, il martèle alors qu'il faut éviter "le retour à la division sommaire et archaïque entre la droite et la gauche". Ce principe fut, en 2007, l'axe de campagne du candidat de l'UDF François Bayrou. Raymond Barre, qui allait être le troisième homme de la présidentielle de 1988, opte pour un "positionnement au centre-droit" et tente de repousser Chirac vers une droite dure.
A trois semaines du 1er tour, l'ancien Premier ministre de Giscard d'Estaing assure que "la donne reste très ouverte"; ses conseillers sont "convaincus" que les "dix millions d'électeurs encore indécis iront en masse" vers lui. Ils soulignent que l'écart dans les sondages entre lui et Chirac ne représente "que de 1,5 à 2 millions de voix".
Charles Millon (Parti républicain), délégué des comités de soutien à Raymond Barre, le présente comme "l'espoir" du "courant social et libéral", le meilleur "rassembleur" de la majorité, le seul à pouvoir battre Mitterrand. Farouche opposant à la cohabitation, Barre dénonce "les intrigues, manoeuvres, pressions" de Chirac, critique "ceux qui échafaudent des scénarios d'après-8 mai", dans le but de s'assurer "un rôle dans la future opposition". A neuf jours du 1er tour, alors que l'écart avec Jacques Chirac se réduit dans les sondages, il met en garde contre "toute tractation ou arrangement" avec le Front national. "En ce qui me concerne, j'ai toujours dit que je ne négocierai avec personne", affirme-t-il.
Le 24 avril, Raymond Barre est éliminé de la course à l'Elysée, avec 16,53% des suffrages contre 19,95% à Jacques Chirac et 34,1% à François Mitterrand. Le 8 mai, ce dernier est réélu avec 54% des voix.

Décès de l'ancien Premier ministre Raymond Barre

L'ancien Premier ministre Raymond Barre est décédé samedi à l'âge de 83 ans à l'hôpital du Val de Grâce à Paris, a-t-on appris de source familiale.

L'ancien président Valéry Giscard d'Estaing a déclaré samedi que "la France vient de perdre un de ses meilleurs serviteurs", en apprenant le décès de son ancien Premier ministre. " Son action s'inscrivait dans la grande ligne de ceux qui depuis Colbert ont construit la prospérité de notre pays", a déclaré VGE dans un communiqué transmis à l'AFP. "Raymond Barre était un homme d'Etat qui ne poursuivait aucun objectif personnel mais qui cherchait à assurer par une compétence exceptionnelle et un travail acharné le bien être de notre pays", poursuit l'ancien président. "Le milieu politique a eu du mal à comprendre sa démarche solitaire et désintéressée qui était trop éloignée de ses habitudes. Et l'opinion publique n'a réalisé que tardivement qu'il travaillait en réalité pour son bien", ajoute VGE.

L'ancien Premier ministre et ancien maire de Lyon avait été hospitalisé à Monaco à la suite d'un malaise survenu dans sa maison de Saint-Jean-Cap-Ferrat (Alpes-Maritimes). De là, il avait été transféré par hélicoptère, le 11 avril, vers l'hôpital militaire parisien du Val-de-Grâce et admis au service de cardiologie. A une insuffisance rénale, dont souffre l'ancien Premier ministre depuis des années, s'ajoutent des problèmes cardiaques, avaient indiqué ses proches. Né le 12 avril 1924 à Saint-Denis (Réunion), économiste, Raymond Barre fut Premier ministre de Valéry Giscard d'Estaing de 1976 à 1981. Il a été aussi maire de Lyon, député (app-UDF) du Rhône et candidat malheureux à l'Elysée en 1988. Il s'était retiré de la vie politique active en juin 2002.

(Source Actualités Orange)

23 août 2007

Gilles de Robien nommé au BIT

Gilles de Robien (qui était le seul Ministre UDF à participer aux gouvernements de Chirac II, contre l'avis de son parti) avait rallié Nicolas Sarkozy durant la campagne présidentielle, le préférant au candidat de son propre camp, François Bayrou. Nous nous demandions bien ce qu'il avait obtenu en échange, puisqu'il n'avait obtenu ni nouveau strapontin ministériel, ni arrangement pour les élections législatives, auxquelles il n'était pas candidat, bien qu'étant maire d'Amiens.Ces jours-ci nous avons eu la réponse : Gilles de Robien vient d'être nommé "délégué français au conseil d'administration du Bureau International du Travail". Le BIT est l'organe exécutif de l'OIT (Organisation Internationale du Travail).

Comme quoi le manque de fidélité à ses idées rapporte toujours !

5 août 2007

Eté pourri ......pour le Budget !

Après que Nicolas Sarkozy a renoncé à imposer une obligation de service (un service minimum le matin et le soir dans les transports en cas d'arrêt de travail), ce qui aurait remis en cause le droit de grève, une seconde promesse présidentielle sera non tenue. En remplaçant deux fonctionnaires sur trois partant à la retraite en 2008, le gouvernement fait l'impasse sur l'objectif d'un agent sur deux non remplacé, seriné durant la campagne électorale.

C'est toute la stratégie budgétaire du gouvernement Fillon qui vacille. Ainsi le financement des dépenses devait être assuré en grande partie grâce aux économies réalisées sur la masse salariale de l'Etat. Le compte est loin d'y être, les 22.700 postes supprimés n'assurant que 400.000 millions d'euros, à peine de quoi financer le bouclier fiscal à 50 %. L'équilibre des finances de l'Etat est donc repoussé à 2012 avec une hypothèse de 2,5 % de croissance.

Une autre promesse présidentielle semble également passer à la trappe : la réduction des prélèvements obligatoires de 4 points. Actuellement, ce sujet est curieusement absent des débats !

Le budget 2008 risque de se conclure par un déficit nettement supérieur aux 43 milliards d'euros annoncés. La météo budgétaire est bien maussade......

Sondage TNS Sofres


http://www.lefigaro.fr/assets/pdf/figmag_aout.pdf

Dans un Sondage TNS Sofres / Le Figaro-Magazine d'août 2007, j'ai sélectionné le tableau de synthèse ci-dessus qui me semble significatif sur deux aspects :

1 - le sondage prend en considération 3 partis politiques que j'appellerai CENTRISTES pour simplifier : le Modem, l'UDF, le Nouveau Centre

2 - le total des mauvaises opinions est supérieur au total des bonnes opinons pour tous les partis sauf deux :
- l'UMP 50 % bon contre 42 % mauvais et 8 % sans opinion
- le MoDem 46 % bon contre 39 % mauvais (c'est le plus petit taux de mauvaise opinion de l'échantillonage) et 15 % sans opinion ce qui me semble logique car le parti n'existant pas je me demande comment on peut déjà avoir une opinion...

L'urgence immédiate n'est pas les prochaines élections mais l'organisation du MoDem : statuts, chartes éthiques règles d'organisation internes...
Il est bon de rappeler que ce Mouvement Démocrate s'est créé par adhésions spontanées sur Internet de militants dont beaucoup n'appartenainent à aucun parti....

4 août 2007

Forum des Démocrates ( Seignosse - 13 au 16 septembre 2007 )


Du 13 au 16 septembre 2007 à Seignosse (Landes), François Bayrou organisera le Forum des Démocrates.

Le Forum des Démocrates a pour objectif de construire les fondations du projet démocrate et de travailler à la construction de notre maison commune. Le déroulement général de ces journées s'articulera autour de deux grandes idées : ce qui nous rassemble, et ce que nous voulons faire ensemble.
Deux fois par jour, un grand forum réunira intellectuels, politiques, militants, autour d'une des grandes questions de la société contemporaine, pour réfléchir à notre projet politique.
Cette manifestation constituera une étape importante avant le congrès constitutif du Mouvement Démocrate.
Durant ces 4 journées se tiendront différents ateliers : ateliers thématiques, ateliers de préparation des futures campagnes électorales (en particulier les municipales et les cantonales), ateliers de réflexion sur notre mouvement, le rôle du militant MoDem, la place d'Internet, la démocratie interne...
Chaque jour, en fin d'après midi, ces ateliers seront restitués en assemblée plénière.
Deux grands débats politiques auront lieu vendredi et samedi :
- Préparation des élections municipales et cantonales
- Construction du Mouvement Démocrate

Le discours de clôture de François Bayrou se tiendra dimanche matin, après la synthèse des forums.
Le Forum des Démocrates commencera le jeudi 13 septembre à 14h00 et se terminere le dimanche 16 septembre à 14h00

2 août 2007

Un service minimum pour qui ?


Lorsque l'on sait que depuis 1995, les grèves à la RATP représentent 0,4 jours par agent par an et que, plus fort encore, 97% des problèmes sur les lignes franciliennes sont dus aux retards, aux avaries et au manque de personnel, on peut légitimement se poser la question de la nécessité de faire de l'instauration du service minimum une priorité de l'action du gouvernement.

Nicolas Sarkozy, en investissant le terrain du service minimum, aime à s'emparer de l'opinion publique largement favorable, à plus de 70%, à une telle mesure, faute de connaissance approfondie du dossier.

Sur ce sujet, les mesures proposées par Xavier Bertrand semblent raisonnables: l'obligation par le salarié de déclarer 48 heures avant le déclenchement du conflit son intention de faire grève, l'instauration du vote à bulletin secret, pour les grévistes, au bout de huit jours de grève, pour empêcher qu'un conflit « pourrisse avec une minorité qui enkyste la grève ».

Mais cette nouvelle priorité nationale est-elle bien judicieuse au vu du caractère marginal des grèves sur les difficultés liées au « service public » des transports ?

Le Mouvement Démocrate, qui défend également, à travers François Bayrou, cette idée de « service garanti dans les transports », peut légitimement appeler le gouvernement de Nicolas Sarkozy à ne pas inverser les priorités, sous un seul principe de gestion des opinions favorables. Gageons que le gouvernement initiera une réflexion de fond avec les acteurs des transports pour une réduction drastique des retards et des avaries.

1 août 2007

Service minimum: les députés engagent la bataille des amendements


Les députés ont engagé mardi, dans une ambiance électrique, l'examen des articles du projet de loi sur le service minimum dans les transports publics terrestres, marqué par un net regain de combativité de la gauche alors que 80 rassemblements syndicaux contre ce texte se tenaient dans le pays.

Les travaux ont débuté par une suspension de séance, à la demande des groupes SRC (socialiste, radical et citoyen) et GDR (gauche démocrate et républicaine), pour permettre de rencontrer les manifestants rassemblés aux abords du Palais-Bourbon. A l'appel de sept fédérations de cheminots (CGT, CFDT, FO, CFTC, SUD-Rail, Unsa et Fgaac) et de quatre fédérations de transport (CGT, CFDT, FO et CFTC), auxquelles se sont joints Solidaires, la FSU et le SNJ, quelque 2.000 personnes (1.300 selon la police) se sont massées sur une place proche pour dénoncer le texte qui constitue, à leurs yeux, une "atteinte" au droit de grève.

La mobilisation, annoncée comme "symbolique et militante", a réuni quelques milliers de personnes en France. Rappels au règlement et demandes de suspension ont émaillé le début de la séance, suivie par plus de 200 députés, affluence inhabituelle pour un 31 juillet. Etaient notamment présents le numéro un du PS François Hollande et les présidents des groupes UMP Jean-François Copé et SRC Jean-Marc Ayrault. "Nous, les députés socialistes, nous sommes là. Nous ferraillons contre un texte d'affichage, un texte hypocrite", a annoncé le porte-parole SRC André Vallini, confirmant la saisine du Conseil constitutionnel par son groupe. La veille, François Brottes (PS) avait vu dans ce projet "l'arnaque de la semaine" qui veut "faire croire aux Français que c'est à cause des grèves dans les transports publics qu'ils n'arrivent pas à l'heure au travail". A l'inverse, UMP et Nouveau Centre ont réaffirmé leur soutien au texte, l'une des promesses de campagne de Nicolas Sarkozy, souhaitant même le voir étendre à d'autres modes de transport et aux services publics tels que l'Education nationale. Xavier Bertrand (Travail) tout comme Dominique Bussereau (Transports) se sont employés à nouveau mardi à rassurer les récalcitrants, en répétant que ce projet de loi "respecte le droit de grève" garanti par la Constitution.

Deux mesures cristallisent la colère syndicale : l'obligation pour le salarié de se déclarer gréviste 48 heures avant le conflit sous peine de sanctions, et la consultation possible du personnel à bulletins secrets après huit jours de grève. L'examen de ces deux points, inscrits aux articles 5 et 6, devrait intervenir tard mardi soir voire mercredi après-midi. Il pourrait donner lieu à d'âpres échanges dans l'hémicycle. Après un long débat et devant le refus du gouvernement, trois amendements UMP visant à étendre ce texte aux "transports maritimes réguliers" ont été retirés. Ces amendements, soutenus notamment par des élus corses, visaient en particulier à assurer la desserte de l'Ile de Beauté, souvent touchée par des conflits sociaux. En près de quatre heures de séance, une quinzaine d'amendements (sur 200 déposés) ont été examinés, et seul le premier des 11 articles a été voté. En dépit de la lenteur du rythme, la conférence des présidents a décidé mardi d'avancer le vote définitif du texte au jeudi 2 août (au lieu de vendredi), ce qui devrait permettre de lever un jour plus tôt la session extraordinaire.

Source AFP