
L'appréciation de Madame S. Cancelloni au sujet du Centre Medico Social rénové de notre ville est intéressante mais un peu affligeante. N'ayant pas visité le nouveau Centre, je suppose qu'il est aussi beau qu'elle l'écrit et son équipe tout aussi performante qu'elle le souligne.
N'y avait-il pas, cependant, un peu d'ironie dans sa description? ...
Par contre, je ne comprends pas très bien les restrictions que l'auteure pose quant au risque que pourrait courrir la clientèle du Centre. Elle semble craindre qu'un afflux de Putéoliens aisés occupent le terrain, privant ainsi les autres membres de la communauté urbaine de soins de qualité qu'ils ne pourraient recevoir ailleurs.
Cette question suppose que tous les patients aisés de la ville se fassent soigner au Centre.
Ce fut rarement le cas par le passé, où l'équipe médicale du Centre soignait surtout les Putéoliens n'ayant ni le désir de s'adresser au secteur médical privé non-conventionné de la ville, ni les moyens financiers de régler la part des factures dépassant le tarif Sécurité Sociale. Ou, les deux. Pour l'avoir fréquenté, je peux témoigner de la rapidité avec laquelle j'ai été reçue et de l'efficacité du traitement ordonné.
En sera-t-il autrement aujourd'hui? J'en doute. Quoiqu'il en soit, un centre médico-social est un service essentiel dans une ville.
Que le Centre Médico-Social puisse menacer la médecine libérale, paraît relever de la pure fantaisie
Si vraiment le Centre drainait une partie si importante de la population qu'il fasse du tort aux médecins et para-médicaux ayant jugé bon d'appliquer d'autres tarifs que ceux préconisés par la Sécurité Sociale, cela voudrait dire qu'il pratique une médecine et des soins de très grande qualité.
La médecine libérale devrait alors se repositionner quant à ses dépassements des tarifs conventionnés ou de son non-conventionnement. Ne serait-ce pas là concurrence saine et bénéfique pour les consommateurs de soins médicaux que nous sommes tous?
Si, par contre, l'afflux de demandes était conséquence de la crise économique, cela indiquerait un fort appauvrissement de la population putéolienne. Et, dans ce cas, la politique sociale municipale devrait réorienter son budget santé encore davantage vers le médico-social pour que toute personne résidant dans la commune et ayant besoin de soins médicaux les reçoivent sans restriction et dans les meilleures conditions.
Une politique médico-sociale de qualité fait partie du projet du Mouvement Démocrate et il serait bon que Madame S. Cancelloni précise qu'elle parle uniquement en son nom quand ses propos sous-tendent un libéralisme à tout crin intelligemment mêlé à une espèce de questionnement social sur les plus pauvres qui le contredit.
En tant qu'adhérente du Mouvement Démocrate à Puteaux, je regrette qu'une élue ayant la carte de ce Mouvement ait pu réfléchir et s'exprimer ainsi.
CK